La mode enfantine en deuil !


L’année 2020 a été fatale pour de nombreuses entreprises française mais le Covid n’explique pas tout !
Kidilizgroup, anciennement Groupe Zannier a disparu, des milliers d’emplois et des marques reconnues…
Le groupe de mode enfantine Kidiliz est en liquidation judiciaire – des centaines de magasins et des marques incontournables du Patrimoine français disparaissent en 2020:  Z, 3 pommes, chipie, Jean Bourget, Lili Gaufrette, d’autres sont bradées comme Absorba et Catimini !

Que s’est il passé ?

Kidiliz group venait d’être racheté par un grand groupe Chinois ( Semir) . Comme on le sait, les entreprises asiatiques sont très attirées par les marques françaises pour les développer sur leur Pays.
Mais n’ayant pas su géré cette reprise car culturellement et administrativement, gérer une boite française est plus compliqué qu’en Chine – Les Chinois n’ont pas su soutenir la croissance de Kidilizgroup.

Les mauvais résultats ont eu un impact sur leur cotation en Bourse en Chine et ils ont revendu le groupe à l’actionnaire principal afin de ne pas perdre plus en Bourse.
On peut supposer que ces pertes en Bourse compte tenu de la taille du Groupe Chinois étaient supérieures à la valeur du Groupe Kidiliz ( autours de 100 Millions d’euros – coût du rachat).
Donc pour eux, perdre ces 100 millions d’euros était inférieur à leur perte en Bourse.

Avec le COVID ; les difficultés se sont accumulées et le groupe Chinois a refusé de remettre des fonds pour permettre la sauvegarde du Groupe et de ses milliers d’emplois.

Le Groupe n’a pu donc bénéficier d’un PGE (prêt garanti par l’état) car entre les banques, l’état et le groupe il y avait du chantage: pas d’investissement chinois – pas d’aide ! )

Ce qui me semble intolérable, insupportable et profondément injuste c’est la non obtention du PGE alors que de trés grosse entreprises française l’ont obtenu.
Air france a eu des aides, Lagardère à eu près de 465 millions d’euros de PGE  et je ne suis pas convaincu que cela a sauvé plus d’emplois que ceux perdus par Kidiliz Group !

Kidiliz Group a donc été mis en redressement judiciaire en septembre 2020, avec une recherche de possibles repreneurs.
CWF ( Lanvin, Billy Blush, Boss, DKNY, Chloé, Timberland, Zadig et voltaire) et  IDgroup ( Okaidi, Jacadi, Oxyibul…) se sont positionnés pour racheter le groupe pour quelques centaines de milliers d’euros (alors que le groupe faisit des centaines de MILLIONS d’euros) en reprenant la moitié de l’effectif.

Une des marques fortes du Groupe était Kenzo Kids (sous licence) – LVMH propriétaire de la marque ne voyait pas forcément d’un bon oeil la reprise de l’enfant par ID Kids.

Quelques jours après l’offre de reprise largement favorable à IDKids, celle ci au lieu d’être améliorée a été revue à la baisse au point de vue des effectifs avec un peu plus de 200 salariés repris au lieu des plus de 600 à la base (sur plus de 2000).

Y-a-t-il eu une pression de LVMH, une entente entre repreneurs et les dirigeants du groupe ?

En tout cas les syndicats D’IDKIDS ont exprimé leur mécontentement pour ce rachat et cela a sûrement induit une baisse de reprise des effectifs !!!!
Je pensais que les syndicats militaient pour l’emploi… mais là c’est chacun pour sa pomme !

La question reste en suspend !

Le grand gagnant de l’opération reste IDKids car pour quelques centaines de millliers d’euros, l’activité de leur principal concurrent, Z, s’est arrêtée du jour au lendemain avec des magasins fermés.

Noter que Idkids a racheté également les marques qui ne seront plus exploitées à court terme.

Au final, un grand gachis … seuls Catimini et Absorba s’en sortent en partie mais tous les anciens du Groupe avec plus de 30 ans d’expérience se retrouvent à la rue.

Au final, un plan social sans aucun dédommagement à la hauteur pour les salariés car le groupe chinois s’est déclaré sans ressources alors qu’il fait des milliards dans son pays.
Des solutions de reclassement compliquées car au niveau du Groupe des salariés avec peu d’ancienneté ont été repris au détriment de salariés âgés ou en situation d’handicap ou de précarité dans leur situation familiale, des salariés lésés.

Une partie des salariés ont décidé de faire appel à des avocats pour défendre leur droits. Reclassements, malversations, non respect des procédures, ententes illicites, dirigeants ayant caché la situation ou en ayant profité…  A suivre !

Kidilizgroup est à l’origine un groupe familial avec des marques distribuées par des indépendants – mais les grands distributeurs auront raison de ce commerce de détail.

Ces propos n’engagent que moi et je ne dis pas tout.
Je suis un des salarié qui a été licencié

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.